NOUS ÉCRIVONS

Nous écrivons la nuit

Toujours des inédits

À travers nos mémoires

Territoires de songes

De réelles utopies

.

Nous écrivons au lit

Des poèmes en prose

Mêlant des citations

D’anciennes poésies

Avec de nouveaux dits

.

Nous écrivons images

De plumes en présence

De cadavres exquis

En des havres de paix

Dans un monde en détresse

.

Nous écrivons…

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

4 Comments

  1. réponses à des interrogations sur la « matière ardente » du poème Nous écrivons

    ces mots sont nés cette nuit et se prolongeront la nuit prochaine

    c’est leur matière ardente ainsi que le choix de la prosodie (5 vers de 6 syllabes) qui dicteront la suite

    le choix c’est l’alchimie mémoire /oubli, citations/ inédits, oxymores et métaphores vives, etc

    « l’indécis où le précis se joint » Verlaine

    « j’ajoute et ne corrige pas » montaigne et je laisse le lecteur faire le travail du sens

    « l’emploi du mot, non pas comme un miroir, mais comme une fenêtre, non pas comme le reflet en surface de ce qu’on y projette arbitrairement, mais comme une ouverture sur autre chose, » George Steiner

    la citation est ma main seconde ma main amie et ennemie car elle doit aussi déranger mes certitudes

    mon travail c’est ce commencement qui n’en finit pas

    Est-ce que cette idée d’un « commencement qui n’en finit pas » influence aussi votre rapport au temps, à la mémoire, ou même à la façon dont vous envisagez la publication ou la diffusion de vos textes ? Et y a-t-il des moments où ce mouvement s’interrompt, ne serait-ce que pour un instant ?

    oui il faut savoir arrêter du moins se réorienter et ne pas donner à lire s’imposer des plages hors circuit

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  2. Nous écrivons
    comme on respire encore
    quand l’air manque et que le cœur
    cherche une issue.

    Nous écrivons
    des reflets dans l’eau trouble,
    des lanternes dans la brume,
    des issues dans l’impasse.

    Nous écrivons sans gloire,
    sans drapeau, sans armure —
    seulement avec l’ombre
    de nos propres lumières.

    Nous écrivons les silences
    entre les cris,
    les gestes avortés,
    les regards qu’on détourne.

    Nous écrivons
    pour que l’éphémère s’attarde,
    que l’instant s’élargisse,
    que le rien devienne trace.

    Nous écrivons…
    parce qu’il reste
    tant à dire
    et tant à entendre.

    une lectrice anonyme

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  3. Nous écrivons…

    À l’encre des silences,
    Sur des pages froissées
    Par le souffle du temps,
    Par l’écho des absents.

    Nous écrivons les marges
    De nos vies parallèles,
    Les contours incertains
    De nos vérités mêlées.

    Nous écrivons parfois
    Ce que nul n’ose dire,
    Des blessures intactes
    Sous des voiles de rire.

    Nous écrivons à deux,
    À mille, à demi-mot,
    Par-delà les saisons,
    Les frontières, les peaux.

    Nous écrivons encore
    Malgré l’effacement,
    Comme on allume une flamme
    Au creux du firmament.

    Nous écrivons la nuit…
    Mais c’est déjà le jour
    Qui s’invite en nos lignes,
    Cherchant un peu d’amour.

    une suite d’un lecteur anonyme

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