NOUS ÉCRIVONS (quatrième suite)

Nous écrivons sur la surface de l’étang de Citis avec le trépignement d’ haïkus inventifs inédits irrécupérables pour la poésie avec ou sans mode d’emploi

Nous écrivons sur les murs antiques en grand appareil germant au soleil de Saint Blaise (la mal nommée)

Nous écrivons pour nous reposer dans les alvéoles des morts creusées il y a vingt siècles dans du calcaire coquillier

Nous écrivons cahin-caha vison visu messagers du temps perdu à colporter des papiers voués au rôle de paperolles

Nous écrivons sur l’Oppidum sans nom…

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3 Comments

  1. Nous écrivons sur l’Oppidum sans nom

    dans Saint-Blaise, un jour dernier du mois de mai

    nous écrivons dans l’espace de pierres que taillèrent nos ancêtres il y a bien des siècles

    nous écrivons les premiers mots qui nous viennent à l’esprit

    nous écrivons sur l’insaisissable et l’illimité

    nous écrivons sur l’oisive jeunesse sortie de terre à l’heure d’Hiroshima

    nous écrivons sous le vent doux, lointain, continu de Saint-Blaise, loin des considérations, nous détachant de toute pensée, dans le secret des sentes à déchiffrer, longeant les pages blanches où se collent de millénaires mots d’encre…

    (librement inspiré de « Sur L’Oppidum sans nom » JJ Dorio Encres Vives

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  2. Sur l’oppidum sans nom

    1. L’étang de Citis

    • Localisation et identité : Petit étang situé au pied de l’oppidum, uniquement nommé « Citis » (à distinguer de l’étang de l’Olivier à Fos-sur-Mer).
    • Aujourd’hui lieu de mémoire et d’inspiration poétique.
    • « Saint-Blaise est un plateau surélevé entre deux étangs marins. Le premier que l’on découvre en arrivant, et le plus petit, est nommé Citis. La présence de deux maisons en ruine émergeant de ses eaux, non lui du bord, par son étrangeté, avivait l’attention, suscitait la rêverie… » Philippe Jaccottet Je me souviens aussi de Saint-Blaise (Paysages avec figures absentes)

    2. L’oppidum celto-ligure

    • Période d’occupation : VIe–IIe siècle av. J.-C., par une population celte (ou celto-ligure) de Provence.
    • Fin brutale : Vers -125, un raid romain (à la demande des Phocéens de Massalia) chasse les habitants. Le site est alors déserté, sans romanisation ultérieure.
    • Architecture : Le mur en grand appareil (technique de construction en gros blocs de pierre ajustés) est bien d’inspiration grecque, mais réalisé par les Celtes ?, témoignant d’influences méditerranéennes.

    3. Période paléo-chrétienne

    • Réoccupation : À partir du Ve siècle, des paléo-chrétiens s’installent sur le site et creusent des tombes dans le calcaire coquillier, à l’extérieur des anciens remparts.
    • Nom médiéval : Le site prend plus tard le nom de Saint-Blaise, en référence à l’église du castrum médiéval (XIIIe–XIVe siècle), d’où ta formule « la mal nommée ».

    4. Castelveyre et l’église Saint-Blaise

    • Moyen Âge : Construction du castrum de Castelveyre et de l’église dédiée à saint Blaise, qui donne son nom actuel au site.

    Ce que cela change pour ton texte

    • L’oppidum « sans nom » : Le fait que le nom celte soit perdu, et que le site soit déserté après le raid romain, renforce l’idée d’une mémoire effacée, d’une poésie qui s’écrit sur des ruines sans héritage direct.
    • Résistance et éphémère : Tes haïkus, tes traces écrites sur les murs, s’inscrivent dans cette tension entre la permanence du paysage et la fragilité des occupations humaines.

    Etc…

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