Je me souviens de mon école
Je me souviens des dictées à coups de règles sur les doigts ou les têtes
Je me souviens des doigts mordus pour ne pas prendre le fou rire
Je me souviens de la règle de trois
Je me souviens du dessous obscur de l’escalier : réserve de bois et cachot pour écoliers récalcitrants
Je me souviens du jeu de barre
Je me souviens des tabliers noirs des garçons et des tabliers fleuris des filles
Je me souviens des planches de bois brut et des trous pour encriers
Je me souviens des plumes sergent major
Je me souviens des pages quadrillées et du cahier Héraklès
Je me souviens de monsieur géraud de monsieur dinat de madame géraud de madame sert
Je me souviens du béret que l’on soulevait à leur passage
Je me souviens des cochonnailles et du vin nouveau que l’on apportait aux régents
Je me souviens de riri et de jojo
Je me souviens de bernadette et de marité
Je me souviens des leçons de choses
Je me souviens du poêle et des bûches qu’on apportait le matin pour le faire rougir
Je me souviens du silence et de l’attention portée aux apprentissages quotidiens
Je me souviens que la promesse d’un parcours hors de sa condition première n’a pas été trahie
Je me souviens de ma maison d'école
https://poesieafranquevaux3.blogspot.com/
Et moi je me souviens de cette leçon,
dit-on de choses ou de sciences naturelles :
« Un bouton de pissenlit contient environ deux-cents fleurs »
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