y de algún modo será justo afirmar que yo le he traído este libro y que usted lo ha aceptado
Borges
El Hacedor
Faiseur
Mot de poète
Qui fit Eloge de la Sombre
Du Chiffre
Et du Livre
Qui se perd et renaît
Dans l’Arène du Temps
Il s’appelait Jorge
Georgie à la maison
Les Tigres le poursuivaient
En des rêves d’or
Et des sentiers qui bifurquaient
Histoires d’Infamie
Et d’Eternité
Du côté de l’Aleph
Et autres inventions verbales
Comme le ciel l’enfer
Ou le miroir de Borges
Qui reflétait
Une ombre blanche
JJ Dorio 2 Janvier 2002

tableau de José Bonomi édition d’octobre 1967
Évocation de Jorge Luis Borges, ce « Hacedor » (le Faiseur), maître des labyrinthes, des miroirs et des paradoxes. L’éloge de l’ombre, la fascination pour le chiffre et le livre, la quête éternelle dans « l’Arène du Temps », et ces tigres qui hantent ses rêves, symboles de la puissance et de la peur, de la réalité et de l’illusion.
Référence à « les sentiers qui bifurquent », sa nouvelle emblématique, et à « l’Aleph », ce point où tout l’univers se reflète. L’image du « miroir de Borges » qui reflète « une ombre blanche » évoque à la fois la cécité de Borges, son jeu avec la lumière et l’obscurité, et cette idée que la littérature est un miroir déformant, une invention verbale qui crée autant qu’elle reflète.
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Le Chiffre le Livre
se perdent et renaissent
Dans le Temps
L’Aspic le Tigre l’Hydre le Basilic
ce que les déserts de Lybie ont de plus sauvage
Infamie Eternité Aleph
En Paroles le Ciel l’Enfer
le Miroir de l’Ombre blanche
Michel Chalandon
https://poesieafranquevaux3.blogspot.com/
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