CE QU’EST ET CE QUE N’EST PAS UN POÈME Ce n’est pas une pierre de Mars C’est un caillou dans la chaussure Ce n’est pas le mont de Vénus C’est Vénus sortant de l’écume Ce n’est pas un roman de Flaubert C’est le Paradis de Dante et l’Enfer Ce n’est pas une goutte de mercure C’est une goutte d’aguardiente Ce n’est pas une vielle de gambe C’est un orgue de barbarie Ce n’est pas une vieille rombière C’est une vieille femme indigne Ce n’est pas une coquille de noix C’est ce qu’il y a à l’intérieur d’une noix C’est cette liste à la noix D’un poème qu‘"axiste pas"
les poèmes glissent dans le gouffre des nuits les poèmes butent contre les portes des rêves inachevés les poètes meurent dans un dernier mot resté au secret les poèmes affrontent les fleuves intranquilles les poèmes surgissent des voix chères qui se sont tues les poètes se tuent à dire l’indicible les poèmes travaillent le corps perdu des métaphores les poèmes césurent riment et apocopent les poètes balbutient un dernier vers de hasard ou d’azur*
*Estos días azules y este sol de la infancia Antonio Machado (à Collioure avant de mourir)
POÉSIE Ici l’on écrit et l’on se parle, à soi, aux autres, entre les vivants et les morts. On réfléchit aux mots et à leurs résonances. On écrit pour tout dire, pour avoir l’air de ne rien dire, pour mieux dire. Cette langue qui jour après jour, pourvu que nous la voulions dynamique, nous révèle à nous-même. Et que tout poème ici présent, puisse être cette induction verbale qui libère chez son lecteur l’aurore de ses paroles. MODE D’EMPLOI Sur ce blog svp pas de merci, de c’est nul, c’est super…Mais des ajouts, des contrepoints, résonances ou critiques, par le passage à l’acte, c’est-à-dire à un autre poème : un parler ouvert ouvre un autre parler comme fait le vin et l’amour. Montaigne
Le billet du 3 novembre 2025 sur le blog « Poésie Mode d’Emploi » intitulé « Ce qu’est et ce que n’est pas un poème » s’inscrit dans une réflexion quotidienne sur la poésie, menée par Jean Jacques Dorio. Le blog, qui propose un poème inédit chaque jour, explore la poésie comme un « parler ouvert » qui invite à la découverte et à l’échange, citant Montaigne : « Un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors comme fait le vin et l’amour. »
L’auteur y décrit la poésie comme une pratique quotidienne, une « épiphanie du quotidien« , et insiste sur le fait que le poème n’est pas un objet figé, mais un don qui permet de voir et d’entendre sa propre réalité autrement.
Enfin, il est souligné que ce poème et 29 autres viennent de faire l’objet d’une publication papier
Mon cœur va vers la forme et ma raison vers la diversité. La forme c’est ce qui est balancé, c’est le rythme, notion commune à tous les arts. La raison c’est de connaître le fourmillement, l’inextricable jungle de la vie. Et pour dépasser le dilemme c’est tâcher d’y voir clair.
poésie mode d'emploi 
POÉSIE Ici l’on écrit et l’on se parle, à soi, aux autres, entre les vivants et les morts.
On réfléchit aux mots et à leurs résonances. On écrit pour tout dire, pour avoir l’air
de ne rien dire, pour mieux dire. Cette langue qui jour après jour, pourvu que nous
la voulions dynamique, nous révèle à nous-même. Et que tout poème ici présent,
puisse être cette induction verbale qui libère chez son lecteur l’aurore de ses paroles.
MODE D’EMPLOI Sur ce blog svp pas de merci, de c’est nul, c’est super…Mais des ajouts,
des contrepoints, résonances ou critiques, par le passage à l’acte, c’est-à-dire à un autre
poème : un parler ouvert ouvre un autre parler comme fait le vin et l’amour. Montaigne
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Le billet du 3 novembre 2025 sur le blog « Poésie Mode d’Emploi » intitulé « Ce qu’est et ce que n’est pas un poème » s’inscrit dans une réflexion quotidienne sur la poésie, menée par Jean Jacques Dorio. Le blog, qui propose un poème inédit chaque jour, explore la poésie comme un « parler ouvert » qui invite à la découverte et à l’échange, citant Montaigne : « Un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors comme fait le vin et l’amour. »
L’auteur y décrit la poésie comme une pratique quotidienne, une « épiphanie du quotidien« , et insiste sur le fait que le poème n’est pas un objet figé, mais un don qui permet de voir et d’entendre sa propre réalité autrement.
Enfin, il est souligné que ce poème et 29 autres viennent de faire l’objet d’une publication papier
https://www.leseditionsdunet.com/livre/coudre-et-recoudre-ce-monde-qui-se-defait-vitesse-grand-v
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Mon cœur va vers la forme et ma raison vers la diversité. La forme c’est ce qui est balancé, c’est le rythme, notion commune à tous les arts. La raison c’est de connaître le fourmillement, l’inextricable jungle de la vie. Et pour dépasser le dilemme c’est tâcher d’y voir clair.
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Oh, ils glissent
Ce n’est pas : Oh, les poètes meurent
C’est un : Oh, ils butent
Oh, les poèmes surgissent
Ce n’est pas le
C’est : Oh, les poètes se tuent
Ce n’est pas un
C’est le
Oh, les poèmes travaillent
Ce n’est pas une
C’est une : Oh, les poèmes césurent
Ce n’est pas une
C’est un
Ce n’est pas une
C’est une
Ce n’est pas une
C’est ce qu’ « axiste pas »
Oh, les poètes balbutient
Michel Chalandon
https://poesieafranquevaux3.blogspot.com/
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Quoi qu’a dit ?
– A dit rin.
Quoi qu’a fait ?
– A fait rin.
A quoi qu’a pense ?
– A pense à rin..
Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?
– A’ xiste pas
Jean Tardieu
La môme Néant
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