EL CALLAO

EL CALLAO

Sur le port d’El Callao (Lima) les pélicans sans langues nous piquaient le poisson mariné (el cebiche)
Ça faisait rire beaucoup la petite mère des Indes et des survivances
Quatre siècles après l’arrivée des cochons d’Extremadura : les mêmes qui les livraient aux chiens quand elles se refusaient
Les mêmes qui ont leur statue sur les places civilisées de l’Espagne
Qui aiguisaient leurs épées aux pierres du río Urumbamba pour mieux trancher dans le vif de la chair des Autres
Avec la bénédiction du Saint Père des Massacres

Poésie mode d'emploi 06 novembre 2006

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  1. Avatar de mdcanoc5f3be09aa
  2. Avatar de Jean Jacques Dorio

3 Comments

  1. oui le livre le plus fort est pour moi La conquête de l’Amérique de Tzvetan Todorov Ce livre est dédié à une femme maya dévorée par les chiens

    « Le capitaine Alonso Lopez de Avila s’était emparé pendant la guerre d’une jeune Indienne, une femme belle et gracieuse. Elle avait promis à son mari craignant qu’on ne le tuât à la guerre de n’appartenir à aucun autre que lui, et ainsi nulle persuasion ne pût l’empêcher de quitter la vie plutôt que de se laisser flétrir par un autre homme; c’est pourquoi on la livra aux chiens. »

    Diego de Landa

    Relation des choses de Yucatan

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