Je me réveille avec le vent qui souffle par rafales sur la Grande Grise Dernière page d'un carnet J’y ai noté mes lectures présentes… mes variétés L’une parle de théâtre un homme traverse un espace en silence tandis qu’on le regarde L’autre livre est l’anthologie de la Pléiade de la poésie XX° siècle – Du troisième dont je n’ai pas tous les éléments de compréhension je fais mon miel du matin phrase par phrase entre visible et invisible Le quatrième bouquin est une fiction policière sur le meurtre d’une éminente psychanalyste Quant au cinquième livre je ne peux l’inscrire ici car le carnet est maintenant recouvert de toutes ses tuiles : un toit tranquille pour tenter de résister au vent fou qui passe là-bas sur la mer
1 Vous voyez, cela commence toujours comme ça: avec un silence.
Mais il y a deux silences…
Peter BROOK » Entre deux silences «
2 Toute poésie engage un sujet – individuel ou collectif, anonyme ou identifiable – un monde – qu’elle « reflète » et qu’elle recrée, représente et imagine – et une langue – dont elle hérite et qu’elle transforme.
Michel COLLOT
3 Loin qu’il détienne le secret de l’être du monde, le langage est lui-même un monde, lui-même un être à la seconde puissance, puisqu’il ne parle pas à vide, qu’il parle de l’être et du monde, et redouble donc leur énigme au lieu de la faire disparaître.
Maurice MERLEAU-PONTY » Le visible et l’invisible »
4 C’était un samedi de mars, ensoleillé, tout plein de pépiements d’oiseaux; ému à l’idée de revoir sa psychanalyste, il était parti de bonne heure de Beit Hakerem…Une paix sabbatique régnait sur Jérusalem…
Le meurtre du samedi matin ( une enquête du commissaire Michaël Ohayon )
Batya GOUR
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