IL EST MINUIT

Il est minuit l’heure de la bascule le jour d’après du calendrier va commencer mais un mauvais plaisant m’envoie ce conte glacé : il est zéro heure zéro minute zéro seconde inutile d’ajouter zéro espoir

J’ouvre mon iPad qui ignorant Jacques Sternberg affiche : c’est l’heure de bloguer sur poésie mode d’emploi

Blague à part je blogue donc

Le poème c’est celui qui est malade de se voir entouré de malades et qui joue au docteur en même temps

Qu’il soit midi le juste

Ou minuit présent

LE MONDE S’ÉCRABOUILLE

Le mode s’écrabouille, se trucide, se déchire et toi tu continues, ignoré de Balzac et des lecteurs futiles, à produire tes vers de mirliton, faisant tourner à qui mieux mieux ta toton, toupie d’un rituel d’oubli des sinistres réalités.

Oui, mais, aussi, cependant, travailler la métaphore vive, ne pas admettre sa perte, persister dans ce chant baroque des piétinements, basse continue et oxymorons, au grand dam des écrabouilleurs en tout genre, des trucideurs, des faiseurs de guerres infâmes,

Coeur d’amour épris, écrit Matisse fatigué, finissant, en découpant ses papiers de couleur, oiseaux du jazz, signes en verve, manière pour quelques secondes précieuses de réparer les maux du monde, et d’en éloigner jusqu’au bout, les amoureux fervents et les savants austères.

Millau la nuit du 11 juin 2025

SELON SELON

Selon une souris de l’institut de recherche Des souris et des hommes, ce n’est pas le chat qui se joue de la souris, mais l’inverse. Pauvre minou 😿

Selon un conte glacé  de Jacques Sternberg, quand on entend une voix sortir d’une radio et qui dit Chers auditeurs, c’est zéro heure, zéro minute, zéro seconde. Inutile d’ajouter qu’il y a zéro espoir qu’il y ait un lendemain.