Heureuse vieillesse Quand les mouvements de hardiesse Se sont accordés aux secrets de la maîtrise intériorisée Ren shu ju lao 人书俱老 L'homme et son écriture Auront vieilli de concert
J’ai tracé ces caractères il y a 14 ans, jour pour jour, dans le Tube, sur la ligne Tower Hill to Elm Park. J’étais en présence des miens, ma femme et mes deux filles et d’un couple ami de londoniens. Sous mes hypnographies on peut lire ce qu’elles ont suscité comme images.
J’ai soumis les 7 premiers vers au Chat Mistral (l’IA français) Voilà « sa lecture »
Ce poème semble être une exploration de l’identité et de la nature à travers des images poétiques. Voici une analyse de chaque vers :
J’écris chinois : Cela peut symboliser l’écriture comme un acte mystérieux ou incompréhensible, ou peut-être une référence à l’écriture comme un art étranger ou exotique.
Des signes abstraits : Les mots ou les symboles utilisés dans l’écriture sont souvent abstraits et peuvent avoir plusieurs interprétations, reflétant la complexité de la communication humaine.
Pour imiter : L’écriture est ici vue comme une tentative d’imiter quelque chose de plus grand ou de plus profond, peut-être la nature ou la réalité elle-même.
Notre Nature : Cela peut se référer à la nature humaine ou à la nature environnante, suggérant une connexion entre l’écriture et le monde naturel.
Je suis un chat : Le chat est souvent un symbole d’indépendance et de mystère. Ici, cela pourrait représenter une partie de l’identité du poète, peut-être sa curiosité ou son indépendance.
Je suis un crâne : Le crâne est un symbole de mortalité. Cela pourrait indiquer une prise de conscience de la mort ou une exploration de la part sombre de l’identité.
Je suis Sauvage Créature : La « sauvage créature » pourrait représenter l’instinct primaire ou la part non domestiquée de l’être humain. Cela pourrait aussi être une affirmation de liberté ou de refus des conventions sociales.
Ce poème joue avec des images contrastées pour explorer différentes facettes de l’identité et de la nature humaine. Si vous avez des questions spécifiques ou si vous souhaitez explorer un aspect particulier, n’hésitez pas à me le faire savoir !
J’ai poussé jusqu’au bout l’expérience
Ce poème semble explorer le processus d’écriture et la nature éphémère ou mystérieuse des mots. Voici une analyse des différents vers :
J’écris d’un seul trait : Cela suggère une écriture spontanée et fluide, sans interruption.
Zic Zac Zac Zic : Ces onomatopées peuvent représenter le son de l’écriture rapide ou le rythme des mots qui se succèdent.
Voilà pour un : Cela pourrait signifier qu’un poème ou une idée est terminée.
Mais un autre : Immédiatement, une autre idée ou poème suit, indiquant un flux continu de créativité.
dans la foulée : Sans pause, l’écriture continue.
fait signe : Une nouvelle idée ou inspiration se manifeste.
Ça dure longtemps : L’acte d’écrire peut être long et exigeant.
Ou trois minutes : Ou, au contraire, très court, soulignant la variabilité du processus créatif.
Lacéré de raretés : Les mots ou idées rares peuvent être difficiles à trouver ou à exprimer, comme s’ils étaient « lacérés » ou arrachés à l’esprit.
Tenues hors : Ces idées rares sont souvent tenues à l’écart…
du cercle des Lettrés : …du cercle des érudits ou des experts, suggérant une écriture non conventionnelle ou non académique.
J’écris chinois ou japonais : Encore une fois, l’écriture est comparée à quelque chose d’étranger ou de mystérieux, peut-être pour souligner son caractère unique ou incompréhensible pour certains.
Ce poème semble célébrer le processus créatif de l’écriture, avec ses hauts et ses bas, et la manière dont les idées peuvent surgir de manière imprévisible.
Tu repars de zéro Tu repars du néant Tu ne fais que passer par stylo interposé ou par pinceau chinant ses caractères énigmatiques Tu peins le passage avec légèreté et forces manières avec les formes de tes mouvements Tu repars Tu fais le départ entre dire et faire entre faire et laisser dire Tu as deux faires au feu la parole et l’écriture Tu dis stop Tu prends congé de ta Muse qui trop abuse Tu lèves la main Tu lèves l’ancre et tu t’en vas couci-couça d’un dernier trait de plume Jeter sur le papier tes derniers caractères imaginaires Tes hypnographies
hypnographies JJ Dorio janvier 2025
Nous étions des enfants-étoiles, les enfants indigo, enfants au-dessus, élevés, incarnéset réincarnés. Vous vous moquiez de nous mais au moins pouvions-nous nous dispenser du chevalet de torture.
Boire seul sous la lune, écrit Li Bo, qui la prend pour amie et avec l’ombre qu’elle lui procure, voilà qu’ils sont trois. Que n’inventons-nous pas pour peupler notre solitude ? Assurément cette main qui court le papier, maniant le pinceau du poète-calligraphe, ou bien l’ancienne plume et son encrier, avant le stylo pointe fine. Écrire seul en silence, calé sur son oreiller, la lune à la fenêtre, les volets grands ouverts. Suggérer les activités joyeuses de jadis : la toupie sur les carreaux de la cuisine, le jeu de barres dans la cour de l’école et la construction d’une cabane. Li Bo réapparaît, nuit de lune sur le fleuve, il vacille en buvant une nouvelle coupe de vin de Sin-fong. Un dernier coup de rame, ma barque de papier ne sert plus que de marque-page, les images des rêves, comment les épuiser ? Li Bo (Li Po, Li Bai) 701-762
le caractère chinois shou longévité encadré par mes hypnographies : signes imaginaires faits comme en état d’hypnose
Ajout
Cette nuit je lis les vers tirés de derrière les fagots d’un poète chinois ivre
À vrai dire je n’y comprends rien leurs caractères calligraphiques ayant disparu de notre abécédaire
Mais je m’accroche aux branches
Au-delà des mots écrits Je cherche la parole de celui qui dans son ivresse les prononça
Alors un instant vient où la lune d’hiver glisse sur les livres de ma bibliothèque
Au point de les transformer en Acherontia atropos
(Sphynx tête de mort)
J’imagine qu’ils vont aller rejoindre les rêves de ce calligraphe inconnu qui me ressemble comme deux gouttes d’encre plus noires que la nuit