Dernier poème
Dernière pièce
Donnée à lire
…
Écarts de langage
Hésitations entre
Sons et sens
.
On broie du noir
Et de l’indigo
On est fleur bleue
.
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Dernier poème
Dernière pièce
Donnée à lire
…
Écarts de langage
Hésitations entre
Sons et sens
.
On broie du noir
Et de l’indigo
On est fleur bleue
.
Poème sans je
Venu sur cette feuille
Comme un songe
Sans je mais non sans jeu
*****
Une songerie surgie
De l’écume des nuits
Des rimes et des vers
Offerts par des poètes
Qui sont le bon temps de la vie
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C’est trop beau pour être vrai
C’est poésie méthode Ray
(qu’est ce qu’on attend pour être heureux)
******
C’est ce que vous voulez
Ces mots sur cette feuille
Couchés à la bonne heure
Hors Je
Il est une heure exquise à l’approche de vers
Forgés et publiés au siècle dix neuf
Par des magistrats, avocats, journalistes,
Disparus des radars aujourd’hui.
Pour l’un c’est la mémoration des corolles fanées
Pour un autre le charme amer des choses qui vont finir
Libres senteurs et francs maçons ils brisent volontiers pattes et vertèbres aux bourgeois
Aiment les dames de Paris trottinant par les boulevards gris
Et dans leurs vers à trous ils font chanter de l’ombre
Sur un petit bout de page
À une heure du matin
Enfin seul ! écrivait Baudelaire
Enfin sans les tyrans et les mégères de l’Assemblée qui ont couvert de crachats verbaux durant une heure et demi le premier ministre homme de bonne volonté durant sa déclaration de politique générale
Enfin je vais chercher à produire quelques beaux vers qui me prouvent que je ne suis pas inférieur à ceux et celles que je méprise
Trois heures du matin j’ai relu Les fleurs du mal
Et si j’avais un vers unique à donner
Ce serait :
La musique souvent me prend comme une mer !
Que mon nom ne soit rien qu’une ombre douce et vaine
Qu’il ne cause jamais ni l’effroi ni la peine
Marceline Desbordes-Valmore
Des images et des songes
Mis bout à bout en vers
Quelquefois gais quelquefois sombres
On connaît d’elle les roses de Saadi
Ses vers à l’improviste la tenaient à flot
Dans le fleuve noir de sa vie
Faire des recueils de poésie
C’était prendre sur soi-même
En mètres vibrants où la musique
Tâchait de vaincre le chant des pleurs
Avec les roses à la mer en allées