Selon Saussure, le linguiste genevois, le premier homme à porter un chapeau disait, le mot n’existant pas, qu’il avait sur la têteun corbeau.
Selon l’ethnologue Michel Prin, le rituel de fin de vie des Caribé se déroule ainsi.L’indien piqué à l’index et saignant abondamment, est plongé dans le Rio Cuchivero. Les piranhas se chargent alors de le transformer en un squelette dansant son ultime gigue.
J’ai vu Prévert fumer son petit ninas et Ferré ses celtiques
Moi qui ne suis rien j’ai fumé le havane – Monte Cristo n°3 – et la pipe de bruyère en fleur
J’ai vu les paysans de mon village faire une pause dans les champs et ouvrir religieusement
leur blague à tabac sortir le papier Job pour y rouler leur scaferlati –appelé aussi « gros cul »
J’ai vu une copine actrice de 68 fumer comme un pompier ses gauloises vertes de peur –
de peur de se sentir vide sans richesse intérieure
J’ai vu l’amérindien polir la feuille de tabac sur sa cuisse puis la couper à la machette et en faire une petite boule à conserver entre ses dents – quand il crachait c’était tout noir comme le soleil de Nerval
La pipe de Guillaume Apollinaire était d’écume – de ces pipes qu’on fume en levant son front chantait Brassens l’homme aux multiples bouffardes posées sur leur râtelier
J’ai sous les yeux l’image de la plus célèbre pipe de l’histoire de la peinture et pourtant ceci n’est pas une pipe écrivit au-dessous d’une écriture impeccable René Magritte
Mon écrit peut maintenant comme l’âme qui s’échappe des défunts finir en fumée…