à l’heure où blanchit la campagne
Victor Hugo
l’aube est là
sur ton petit doigt
teint en rose
odyssée
l’aube est là
dans la détresse
et l’angoisse des Caraquègnes
à Caracas
où tu vécus deux ans
joyeux
l’aube est là
que tu respires
exceptionnellement
de ce parfum écrit
précieux ténu éphémère merveilleux
l’aube est là
sans métaphore
l’aube est là
une femme t’appelle
qui n’est plus là
ta ligne reste en suspens
brisée inachevée
l’aube est là
la treizième aube
de la cinquième saison
tu ranimes le feu sous la cendre
et ranges le stylo noir qui écrivit
cette discrète symphonie

SER O ESTAR
« Hypnographie »
encre de chine sur papier kraft
Dorio
16/03/2017
