MOTS SANS FIN

Le fin mot n’est pas
le mot de la fin 
La faim quand ça m’prenait
chantait Ferré 
dans les années soixante 
Sentes formant Sentier
le quartier des « mousselines
calicots et toiles
peintes en gros »
dans un roman de Balzac
dont j’ai oublié le nom
Mais non celui de
Balzac 00.01
avec son petit mineur
qui lançait son pic
et la publicité 
dans les cinés :
Et pan toujours dans le mille !
Toujours dans les lignes
Qui font le lit
De nos mille et une nuits
Passées à les écrire 

Martigues 23 novembre 2023

65 HORS DES MOTS Hors des mots…comme toujours…c’est le paradoxe de Nathalie Tcherniak…devenue Sarraute…fillette de l’exil russe…mise à l’écart par sa propre mère…et sa belle-mère d’un père remarié…elle lui préférait sa fille Lili…oui tu « lis » bien…mais longtemps après quand la vieille dame qui haïssait les autobiographies entreprend Enfance…la romancière…c’est son charme…échappe par ses dispositifs d’écriture…au pathos au topos à ronger son propre os…elle fait mouvement…de tropismes en tropismes…en ne comblant jamais les blancs…d’une vie dont on n’invente pas ce qui se dérobe…nos oublis…mais les mots pour les dire…malgré tout…ces paroles ranimées…petits feux follets…tieba podbrossili…lui dit Vera la belle-doche…  on t’a abandonnée… Mais non Natacha…quand je te lis…que tu sois enfant ou vieille dame indigne…c’est moi qui m’abandonne…à tes mots à ton rythme…au dialogue ininterrompue de ta plume…à ce dernier mot que tu m’as envoyé avant de tourner ta dernière page…oui je vous le donne en mille…figurez-vous que c’était un mot kidnappé(Le livre d’une vie Une autrebiographie en mille et un fragments) en cours d’écriture