LA LANGUE VERTE

Langue vivante
et vivifiante
Encore heureux
À corps perdu
Vers le vert
du vocabulaire

Verte la mer
Pour compenser
L’amère bile
De la vie triste

Ne t’en fais pas
Toi qui me lis
Petit nenfant
Suçant mes vers
Ou vieil enfant
Aux cheveux blancs

Mine de rien
La langue verte
Au sein des mots
C’est le bon lait
Des dictionnaires
Qui nous nourrit

LES MOTS CRUS





J’te dis salope

Tu m’dis fumier

Léo Ferré

La langue française





Les mots crus – dans les deux sens – ne m’attirent plus guère

Je pourrais bien sûr les rappeler à l’ordre puisant dans Rabelais & Consort

Ou chez toutes sortes de curés





Ma mère qui pourtant n’était ni catho ni connaisseuse de langue verte disait Putain de moine !

Je n’ai jamais su d’où elle avait hérité ce tour-la

Et mon père ne possédait qu’un juron mais qu’il destinait à ses bêtes le soir de préférence après une journée de dur labeur

Milodïous de rémilodïous leur criait-il

(traduire son occitan affaiblirait en l’occurrence ce qui reste de Dieu)





Un certain philosophe usant parfois de son marteau avait déclaré le collecteur de prépuces (Joyce) mort et enterré

Sur les murs de Mai 68 un quidam lui retourna le compliment

(lire le texte d’hier posté sur ce blog)





Bon assez biaisé

J’arrête ici ma prose

M. à celui qui la lira