IL EST MINUIT

Il est minuit l’heure de la bascule le jour d’après du calendrier va commencer mais un mauvais plaisant m’envoie ce conte glacé : il est zéro heure zéro minute zéro seconde inutile d’ajouter zéro espoir

J’ouvre mon iPad qui ignorant Jacques Sternberg affiche : c’est l’heure de bloguer sur poésie mode d’emploi

Blague à part je blogue donc

Le poème c’est celui qui est malade de se voir entouré de malades et qui joue au docteur en même temps

Qu’il soit midi le juste

Ou minuit présent

AUTOUR DE MINUIT

Autour de minuit une énergie molle
Je m’étais endormi je me réveille déjà
La nuit sera longue ou ne sera pas
En attendant j’abandonne mes vers
Pour lire dans le marc de thé
Issu du Sichuan si j’en crois l’étiquette
Je l’étale sur ma page
Et savoure son breuvage
Fait de yin et de yang
Vibrations ondulations
Des signes et des caractères
Porteurs de métaphores
Qui filent entre les doigts

de Round Midnight

TRADUIT DU SILENCE

Traduit du silence

Autour de minuit

Au fil de la plume

Qui crie chante rit

Silence On tourne

Sept fois ses murmures

En autant de sources

De récits mythiques

Traduits des Écritures

Des contes d’hiver

De la bouche d’où sortent

D’obscures illuminations

Et à la fin

Que comprendre à ces paroles

Il faut qu’elles fuient et volent

D’UN TRAIT DE PLUME

D’un trait de plume 
encore
J’illumine la nuit
de ma maison natale
Face à l’église qui sonne minuit
Ma maison disparue
ainsi que tous ceux qui l’habitèrent
de la cave au grenier
Et j’oublie les paroles
les images perdues
Juste cette rencontre
D’un trait de plume
encore
Qui me maintient en vie