Encore Prévert
C’est pas sérieux
Pour un septa
Aux cheveux blancs
Paroles Paroles
Gai comme ses pieds
Bête comme un pinson
Encore Jacquot
Chasse à l’enfant
Bandit ! Voyou !
Grand chenapan !
Et tous galopent
Après lui
Et tous oublient
L’enfance de l’art
La comédie
Les dédicaces
À Jacques Laurel
Prévert Hardy
Marianne Oswald
Et à tous ces Intellectuels
Qu’il ne faut pas laisser
Jouer avec des allumettes
Mais Prévert ce matin
C’est pour toi mon amour
Que j’ai souvent amené
Au quai aux fleurs
Des poèmes et des poésies
Que l’on dit l’un l’autre
Dans la pluie la grêle
Et parfois le beau temps
Pour toi mon amour
Et nos chansons dans le sang
Le bon et le mauvais
Qui pour ta fin
A mal tourné
Je relis Prévert
Qui est mort à 77 ans
En 1977
Juste le jour
Où nous nous sommes rencontrés
Quel jour sommes-nous
Nous sommes tous les jours
Mon aimée
Nous sommes toutes les nuits
Où nous continuons à nous aimer
Bien après notre vie
Bien après notre mort
Quand des inconnu.e.s
Picorent encor nos pages d’écriture
Comme des oiseaux-lyres
D’un siècle sur l’autre
Prévert for ever
Réel et surréel
Terrifiant et marrant
Nocturne et diurne
Solite et insolite
Beau comme tout
Gredins, chenapans,
nous sommes toutes les nuits,
bien après notre vie,
où nous continuons à nous aimer
sexagénaires impénitents,
bien après notre mort, après.
J’aimeJ’aime
Oui, beau comme tout …
« Où le sang populaire court inlassablement
Intarissablement
Dans les artères et dans les veines de la terre et dans les artères et dans les veines de ses véritables enfants
Et le visage de n’importe lequel de ses enfants dessiné simplement sur une feuille de papier blanc »
J’aimeJ’aime