( une suite au post du 17 avril)
Je me souviens des mémoires d’un amnésique un court-circuit stylistique
Je me souviens de chansons licencieuses mettant en relief l’action de certains moines, curés et autres pervers polymorphes de la gent pas très catholique, dont Brassens fit quelques lestes couplets
Je me souviens de mon petit vélo rouge avec lequel je faisais le tour du village
Je me souviens de quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour
Je me souviens de Marinette à qui Brassens, encore lui, voulut offrir pour ses étrennes un p’tit vélo ma mère
Je me souviens du petit conservatoire de Mireille qui était aussi le prénom de notre voisine provençale et celui de la mouche de la chanson de Dick Annegarn zouzouzouzouzoum
Je me souviens de mon pote le gitan et de mon pote Juan
Je me souviens du comment vas-tu y’au de poêle du ça va t’y ou ça va t’y pas et du scaferlati
Je me souviens des canuts c’est nous les canuts nous vivons tout nus de Camus Albert et du jeu à la rémoise d’Albert Batteux
Je me souviens que quand les hommes vivront d’amour nous nous serons morts mon frère
Je me souviens du diplodocus du cigare diplomate et du dis quand reviendras-tu
Je me souviens de nous marchant main dans la main dans les rues de La Havane déambulant autour du Parthénon sous les voûtes de la Sixtine autour de l’homme de Giacometti à la fondation Maeght mais pas devant les nymphéas du Moma
Je me souviens que l’on m’a téléphoné hier de Bordeaux de New York de Marseille mais pas de Bayeux
Je me souviens de ma deux chevaux la deuch auto fétiche et les autres bien plus performantes je les relègue au second plan
Je me souviens de ton père n’est pas vitrier ça t’en bouche un coin en voiture Simone mais je n’ai jamais su de quelle Simone il s’agissait
Je me souviens de sur la route le bouquin que Kerouac écrivit sur un rouleau de 36 mètres 50 cm de long de sur la route pa-ram-pam-pam-pam sur laquelle Nana Mouskouri faisait défiler son petit tambour
Je me souviens de elle est sourde comme un pot tu n’as eu pas de pot c’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes soupes de qui paiera les pots cassés et du coureur cycliste Jean Apôtre dit Apo Lazaridès
Je me souviens (suite au prochain numéro)