
C’est un poème maigrelet
À mesure qu’on le lit
Il disparaît
Il sort des yeux comme l’on dit
De quelqu’un de fat
Ou d’un livre out
Et dans la bouche c’est la voix off
Au goût de cendres
Et de haillons
Inactuel et maigrelet
Il meurt il meurt
Et disparaît
Les belles choses
réveillées
par ci par là
lueur vive
cœur
consumé
il n’y a
plus
rien
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par ci par là
miroirs brisés
ou vifs éclats
c’est selon
dissociés
nous assemblons
choisissant de concert
l’allure poétique
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c’est un poème
maigrelet
asséché
par un vent d’été
un poème brûlé
qui dit encore
son souffle brûlant
qui ne renonce pas
même squelettique
il ira marchant
sur les landes
désertiques
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landes et brandes bruyères en fleurs
« Je ne sais plus quand je ne sais plus où
Maître Yvon soufflait dans son biniou »
Hugo
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