Je vis au vert
Je vis au loin des paysages dévastés par l’inculture des « Moi Je »
Je vis dans le fouillis d’un monde ouvert sauvage
qui se meurt
Je vis le llano la plaine interminable peuplée de tigres et de tatous
de fourmiliers et de perezas
ces extraordinaires singes paresseux
accrochés aux palmiers
« roulant des pensers qu’on ignore »
Je vis au vert
loin du noir éclairé d’un écran de télé
où se succèdent les imbéciles heureux
d’annoncer l’Apocalypse
Je vis au vert
cherchant à parcourir
ces lopins informes et divers
qui forment nos pièces mal ajointées
« Et se trouve autant de différences, de nous à nous-mêmes,
que de nous à autrui. »
ajoutait mon auteur d’Essais préféré.
UN DICTIONNAIRE À PART MOI patchwork in progress
Bonheur de vivre au vert
dans le fouillis de mon jardin
les chants d’oiseaux
les jours heureux
et cette huppe
qui chante
si beau
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