C’est le couvre-feu c’est le couvre-flamme
Restez chez vous jeunes et vieux hommes et femmes
C’est l’hôpital plein de patients en réa
Dont la vie ne tient qu’à un aléa
Souffle suspendu cerveau dans le vague
La mort la sale mort les drague
C’est le couvre-feu c’est le couvre-flamme
Restez chez vous jeunes et vieux hommes et femmes
24/10/2020
en lisant votre poème du jour cher Dorio
j’entendais une musique … la musique de Verlaine
prenez bien soin de vous
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Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois.
L’enfant tout rouge et la mère blanche,
Le gars en noir et la fille en rose,
L’une à la chose et l’autre à la pose,
Chacun se paie un sou de dimanche.
Tournez, tournez, chevaux de leur coeur,
Tandis qu’autour de tous vos tournois
Clignote l’oeil du filou sournois,
Tournez au son du piston vainqueur !
C’est étonnant comme ça vous soûle
D’aller ainsi dans ce cirque bête :
Bien dans le ventre et mal dans la tête,
Du mal en masse et du bien en foule.
Tournez au son de l’accordéon,
Du violon, du trombone fous,
Chevaux plus doux que des moutons, doux
Comme un peuple en révolution.
Le vent, fouettant la tente, les verres,
Les zincs et le drapeau tricolore,
Et les jupons, et que sais-je encore ?
Fait un fracas de cinq cents tonnerres.
Tournez, dadas, sans qu’il soit besoin
D’user jamais de nuls éperons
Pour commander à vos galops ronds :
Tournez, tournez, sans espoir de foin.
Et dépêchez, chevaux de leur âme :
Déjà voici que sonne à la soupe
La nuit qui tombe et chasse la troupe
De gais buveurs que leur soif affame.
Tournez, tournez ! Le ciel en velours
D’astres en or se vêt lentement.
L’église tinte un glas tristement.
Tournez au son joyeux des tambours !
Verlaine
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Prenez soin de vous
En lisant en écrivant
Sans compter /conter
Ces poèmes qui flottent
Sur des pages vierges
Et des écrans cachés
Aux rêves étranges
et secrets
NOS RÊVES ÉTRANGES ET SECRETS
Le rêve étrange de Verlaine
N’est pas le soleil noir
De Gérard de Nerval
L’un me pénètre
de cette femme double
ni tout à fait la même
ni tout à fait une autre
L’autre me noie
dans la mélancolie
du Desdichado
Desdicha : déveine, guignon,
ma seule étoile est morte.
Et puis un nouveau sommeil
Réveille des souvenirs les secrets
Je pose la tête
Sur l’oreiller blanc
D’un vers vierge
Il attend avant de naître
Que tous mes maux s’apaisent
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