Je mets tout à plat
Tout ce qui sort de la pénombre
Sans en faire tout un plat.
« Comme un astre éclipsé »
ajoute Baudelaire,
dans un sonnet.
Je mets tout à rêve,
les amers et les doux,
les longues nuits sans trêve,
qui grèvent et dégrèvent,
le langage qui doue
mes vers d’un doux froufrou.
Je mets tout à dire,
les Sirènes les oiseaux-lyres,
« la nuit approbatrice »,
d’un Mallarmé Phœnix,
les lèvres qui murmurent
l’amour des métaphores,
le mot « humble » qui n’a pas de rime,
Tout ce qui s’inscrit
sur mon cahier d’écriture,
avant d'aller rejoindre
la belle forme d’un livre.
