Encore un petit poème
Encore un de démodé
à peine commencé
Sur le papier
qui attend patiemment
l’avalanche de signes
d’un Zazou de passage
(d’une Zazie de rêve)
Encore un mon grand
Toi qui t’amuses à dérimer
à dériver vers des
contrées inconnues
Là tout n’est qu’ordre et beauté
écrivait pour donner le change
le pauvre poète
moissonnant ses fleurs du mal
Ici la haine en ligne de réseaux asociaux
est en train de remplacer
les beaux vers d’un sonnet
Mais tu l’ignores
souverainement
Mais tu poursuis
maille après maille
l’œuvre au noir
à « partir »
dans une seule langue
Celle d’un poème
dont le temps est compté
à peine commencé
mais déjà
« quelque part dans l’inachevé »