Tu te sers des poèmes comme d’un élixir
Leurs images leurs ellipses et bien sûr leurs
Enjambements. Tu sais bien que tout ce bazar
S’est initié dans une école de première
Celle qu’on appelle encore la primaire
Celle où tu disais tremblant et de mémoire
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Et le cancre sauvé de honte par l’oiseau lyre
Tu te souviens du pré vénéneux de colchiques
Les vaches y paissant lentement s’empoisonnent
Tu en as bien d’autres encore que tu récites
Dans ta tête la nuit comme des chapelets
Ce sont tes amers tes balises tes voyages
En ces pays où tu disparais feu follet
10/08/2021