Poésie ne fait pas de vagues
Elle vogue de nuit en nuit
Sur la barque d’un Anonyme.
Fanal, feu latent, exercice,
Poème en rupture, brisures
Que l’on recolle pièce à pièce.
Les mots viennent de toute part
Mais il faut les laisser passer
Ou bien les isoler en chambre
De décontamination.
Sans livre à portée j’ai du mal
J’ai du mal sans papier stylo
Mais persiste la tête pleine
De tous les poèmes nourriciers.
À la fin sans pouvoir me plaindre
Sans voix sans oreille et sans yeux
Je n’aurai alors pour survivre
Que les mots sur les lèvres
De celles qui m’ont aimé.
dessin de sable vague de Fos sur Mer septembre 2021