Nuestras vidas son los ríos Que van a dar en la mar Que es el morir Jorge Manrique Assis au bord du fleuve de ta vie à soixante-dix-sept berges Tu cherches toujours La distance la bonne distance Entre deux poèmes Deux essais de puiser un seau d’eau Devant cette fontaine Où poètes de toutes les époques Meurent de soif Entre deux pages En vis-à-vis Qui s’interpénètrent ou s’antagonisent Entre l’œil et la voix De mots qui crient Ou murmurent dans la bouche d’ombre La distance la bonne distance Le fleuve la fontaine les pages tournées Et qui retournent (bon gré mal gré) Vers la mer où tout s’abolit