L’oubli est le plus court chemin dans le labyrinthe dressé par la mémoire La mémoire du temps perdu cherchée dans l’espace d’un texte romanesque où le narrateur se lance plume en main toutes les nuits sur chaque page à corps perdu À corps perdu est peut-être une métaphore : les esprits perspicaces y détectent des similitudes entre des choses qui en apparence sont très éloignées l’une de l’autre À corps perdu rien d’impossible : les rêves que j’écris en comptant les syllabes / le crissement du stylo feutre sur la feuille à fort grammage / les lièvres que la prose poétique lève / les paroles entendues dans la rue transformées en figures / et tous nos impensés qu’en d’autre temps nous appelions nos points aveugles
L’oubli, le court chemin, les longs détours romanesques, le labyrinthe, la mémoire à corps perdu, les exercices d’impensé, tout ce qui à la longue constitue un dictionnaire à part moi.
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