Je relis mes fadaises Elles sont faites des mille et une voix posées ici sur ce mode d’emploi imaginaire d’une poésie en train de s’inventer Je provoque les étincelles de mes roues à aube avec le bois du cèdre et le torrent des œuvres qui les fait continûment tourner : Libérez-vous de servitude et de vos idées arrêtées Et passez outre la confusion et la discorde dictées par la rumeur du monde Je relie mes impasses À la trop grande impatience Qui pousse à la rue les égarés Dialogues de sourds Refus de s’accorder Je tâche d’y voir clair Dans les choses inconnues Qui viennent de ces mots Qu’il faut apprendre à taire Quand tout est confusion Mais quand je les confie au papier J’oublie toute prudence Et laisse résonner avec Michel de Montaigne : Un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors Comme fait le vin et l’amour

signes en tension entre une calligraphie imaginaire et l’être de passage qui les a créés