GAI SAVOIR GAYA SCIENZA GAI SABER

DEUX JUIFS TROIS OPINIONS Je ne suis pas juif mais je suis d’accord Il y a longtemps c’était durant l’empire de la Joie qui dura un mois en Mai 68, un avocat de profession, que je ne croisais qu’une fois dans ma vie, me dit : -Avec toi c’est extraordinaire, tu commences par une affirmation et au fur à mesure que tu la développes, tu termines par son contraire et…ça passe comme une lettre à la poste. Et quand on écrit (pas seulement quand on parle comme je le faisais, soi-disant, à cette époque bénie des dieux de la parole inscrites sur les murs), On est un Autre : un peu yiddish, un peu mouton, un peu petit Prince, Démocrite d’Abdère, Parménide d’֤Élée ou Héraclite l’Obscur…Gai savoir, Gaya Scienza, Gai Saber de nos troubadours, tout le contraire de prendre la chose au sérieux comme font les philosophes pensifs le cul sur leur chaise métaphysique : N’est-ce pas une chose extrêmement plaisante que de voir les philosophes les plus sérieux, si sévères qu’ils soient le reste du temps avec toute certitude, en appeler sans cesse à des sentences de poètes pour assurer force et crédibilité à leur pensée Nietzsche Après ça un peu de Billie (Holiday) ou de Raymond (la Science) dont le nom était Queneau et qui offrit à Zizi (Jeanmaire) cette chanson universelle : Je suis une croqueuse de diamants Les diamants c’est ma nourriture J’aime quand ça crisse sous mes dents Un texte écrit ce dimanche matin 26 février 2023, difficile à saisir sous ses multiples aspects comme on dit, auquel il faut pour avoir une chance de le voir subsister arracher les rhizomes de son chiendent

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