…rencontré naguère dans un atelier où l’écriture ravageait nos vies en poésie J’écris travaillant l’écriture au corps Traversé de haïkus et d’aphorismes J’écris sur le court d’un tennis Marqué à tout jamais par l’empreinte du champion Bjorn Borg : La balle est ronde Le jeu est long J’écris long renvoyant dans les cordes les jeunes hommes pressés et les jeunes filles en fleurs J’écris de ci de là en ne pensant qu’à ça (on pourrait croire) mais la plupart du temps sans y penser J’écris sous les combles Sous un vasistas Où la lumière pleut (et neige parfois) J’écris en imaginant Bartok écrivant ses partitions des Microcosmes J’écris créant ce microclimat propice aux pages d’écriture faisant la navette entre micro et macrocosme J’écris dans un camping-car Volkswagen Qui m’a mené naguère (avant la prise de pouvoir par les Ayatollahs) Jusqu’à Téhéran J’écris en oubliant d’écrire souvent J’écris en me jouant du temps J’écris en le laissant filer Ou en l’arrêtant J’écris sur une table Louis Philippe ronde en noyer trouvée sur le bon coin J’écris sur du papier clairefontaine extrastrong acheté à Bureau Vallée J’écris sans confondre mes textes quasi bibliques avec les bibelots abolis du bon Mallarmé J’écris avec et contre les sonnets en X les phrases incises et les ellipses J’écris sans l’ombre d’un bruit exceptée cette langue qui caquette et qui bruit J’écris sans réfléchir une première ligne qui déclenche le reste J’écris anche en songeant à mon ami Rambour qui habite rue Franche J’écris France du nom d’une bergère rencontrée en Mai 68 J’écris Bergère Ô Tour Eiffel comme Guillaume Apollinaire J’écris cette aubade inachevée en écoutant Les Double Six Qui m'invitent à faire un tour au bois (Walkin')
Merci beaucoup Annie pour ton cri du cœur Mais pour dire vrai tu t’en doutes mon texte n’est pas né de la dernière pluie (celle que je vois tomber à l’instant sur la mer et mon blanc amandier) je l’ai un peu remis en forme et ai modifié la fin avec cette invitation des Double Six « à faire un tour au bois » « Au bois d’mon cœur Y a des petites fleurs » Y a des lecteurs et des lectrices De la rue Franche à Bayeux au Mas de Pestel Et du boulevard d’Haïti à Perrers Road in London
Eh bien tu as du souffle un dimanche matin !!! Je t’embrasse. Annie
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Merci beaucoup Annie pour ton cri du cœur Mais pour dire vrai tu t’en doutes mon texte n’est pas né de la dernière pluie (celle que je vois tomber à l’instant sur la mer et mon blanc amandier) je l’ai un peu remis en forme et ai modifié la fin avec cette invitation des Double Six « à faire un tour au bois » « Au bois d’mon cœur Y a des petites fleurs » Y a des lecteurs et des lectrices De la rue Franche à Bayeux au Mas de Pestel Et du boulevard d’Haïti à Perrers Road in London
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J’aimerais écrire comme Jean-Jacques Dorio
Je poserais des mots simplement sur ma vie
Et le temps passerait pour moi en poésie
Mais je n’y comprends rien avec ou sans rime
Et je suis contente de découvrir ses mots
Dominique
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