Est-ce que pour vingt lecteurs (lectrices comprises) j’écris en vain?
J’écris quand le temps semble s’arrêter pour voir ce qu’il en est ce qu’il peut en sortir :
la vérité au fond du puits du jardin familial quand j’étais enfant
le hasard aboli par un coup de dés magistral
les tourments d’un copiste qui refuse obstinément de faire une page supplémentaire
le silence catégorie d’une langue s’opposant au bruit du temps
la lecture de quelques passages de la bible d’un auteur hébraïsant le français
l’univers des quantas qui s’organise en se désintégrant
En bref tout ce qui dans mon inconscient a précédé cet écrit de fortune
J’aimerais bien que mes vingt lectrices (lecteurs compris) poursuivent cette liste mais je sais d’expérience que c’est trop leur demander
Qu’à cela ne tienne la plume en l’absence ça me connaît