Sûrement assurément ces notes de copiste sur le motif: abeilles sur les lavandes éclatantes, fourmis en file sur une branche de laurier rose. Sûrement assurément ce que fait aussi le copiste : ces lignes sans ratures et sans grâce particulière, le café qu’il a versé dans le mazagran et qu’il boit noir. Et pour ce qu’il pense, ce qu’il sent, non vraiment sûrement, assurément, il vaut mieux en rester là. Cependant s’il retourne la page qu’il avait prise au hasard sur la table de lecture, il en a pour mille ans de paître les lavandes violâtres, de suivre les fourmis idolâtres, d’opposer chant et contre chant…et de reprendre du café noir.
05 | juillet | 2006 | POÉSIE MODE D’EMPLOI
Avec la fenêtre de l’été brûlant
Les vents tournants de Provence
Les abricots de ce matin à pleins paniers
La terrasse où respire le chèvrefeuille odorant
Une romance de Gabriel Fauré
Mon épouse bénie des hasards volontaires
Les tentatives d’écritures sans prétention
Les marques partout présentes de l’Univers en mouvement
Et les amis et amies d’humaine condition
05 | juillet | 2008 | POÉSIE MODE D’EMPLOI
05 juillet 2008
AU FOND
C’EST CELA QUE NOUS VISONS :
la possibilité d’une petite famille de lecteurs
plus préoccupée des autres
que de soi-même
et qui peut-être
– qui sait ? –
jour après jour agrandit à son insu
son invisible mais constante lignée…
celle qui n’impose rien à personne
mais qui s’obstine à maintenir l’exigence d’une autre voix
la voie poétique…