L’ART décliné en vingt vers

L’art des lamentations

L’art des consolations

L’art des tergiversations

L’art des affirmations

L’art de la consommation

L’art de la frustration

L’art du bouche à oreille 

L’art de l’oreille tranchée

L’art de Van Gogh en Arles

L’art de Cézanne à Aix

L’art des Alyscamps :

Prends garde à la douceur des choses

L’art des mots proches du coeur

L’art subjectif d’un Personnaliste

L’art des impératifs catégoriques

L’art des baisers volés

L’art des enfants et des raffinés

L’art des Vanités

de Jean-Baptiste Chassignet

In fine

IMPRESSIONS SUR PAPIER FRAGILE

J’ai vu à la Royal Academy de Londres une toile comme une étoile qui tombe sans que personne ne la regarde L’ébauche d’une montagne : quelques griffures au crayon en haut côté sud et un peu d’eau jetée sur des couleurs pastels discrètes avec une surface de papier demeuré blanc C’est la dernière de Paul Cézanne , une japonaiserie sans signature (exposition Impressionists on Paper)

J’ai lu grâce aux travaux de recherche de Pauline Dorio, ces conseils de Charles Fontaine (13 juillet 1514-mort à une date inconnue) qui devraient m’inciter « écrivant barthesien » à cacher 9 ans ces écrits pour ne pas qu’ils ne demeurent qu’essais vains :

Car raison veut que je les avertisse
Qu’ils n’ont pas eu de poète notice
Qui dit qu’on doit garder ses vers neuf ans
Pour ce qu’on doit craindre flottes et vents
Lorsqu’on transporte et qu’on met en lumière
Des écrivants leur ouvrage première

Et enfin j’ai récrit en partie une reprise du concours de Blois initié par Charles d’Orleans duc et père d’un roi de France, concours dit de la ballade des Contradictions auquel participa entre autres pairs François Villon :

Je meurs de soif auprès de la fontaine
Froid comme feu je ris en pleurs
Rien ne m’est sûr que la chose incertaine
Et mes bouquets n'ont nulle fleur


Londres 17 et 18 janvier 2024