LE GÉANT DE NOS LETTRES

Je lis des vers d’Hugo le géant de nos Lettres

Qui se montre surtout dans tout ce qui le cache

Criant Hé le géant ! Hé l’homme de l’abîme !

Je lis ce cher Victor qui va de cime en cime

Un vautour qui me dit : Petit, les choses,  sache,

Avec leurs dieux,  ont des monstres pour ancêtres !

Tournés vers l’intérieur comme vers le lointain

Nos vers ont l’ambition d’être lus, entendus,

Avec l’œil et la feuille, sans sanglots superflus,

Entends d’Orphée la lyre qui rythme tes actions !

Entends écoute apprends pense ou sois imbécile

Veille ou dors Viens ou fuis Nie ou crois Prends ou laisse

Montre-toi cache toi Va t’en demeure Oscille

La liste est infinie des verbes qui t’oppressent

Et libèrent la part de folie sous sagesse

Sur l’épaule d’Hugo le géant  de nos Lettres

DANS LA MAISON DU POÈTEREAU

Dans la maison du poètereau

Le temps s’écoule entre deux mots

Entre présent (futur passé) et temps zéro

Dans la maison de vers tracés au cordeau

La corde vibre entre deux maux

Le mal de l’idéal le mal des mal-aimés

Le corps s’afflige puis se reprend

Cesse ses plaintes de piètre penseur

Tire l’esprit vers l’extase verbale

Grosse modo  vers l’inspiration du Père Hugo

Dont l’égo surabondant se mue en voix de Dieu

Au bord de l’infini Victor prophète et messie

Joue la Comédie surchargée d’éternité

C’est et ça peut paraître boursouflé

Mais comparé aux petites bouches et aux poids plume qui se vendent au marché de la poésie aujourd’hui

Tout est pardonné

ENCORE UN POÈME MONSIEUR LE BOURREAU


Encore un poème monsieur le bourreau
Un de ceux que je connais par cœur
De Rimbaud Verlaine Victor Hugo
C’est un trou de verdure Il pleure dans mon cœur

Encore une chanson avant de disparaître
Si par hasard sur l’pont des Arts
Si par hasard de Gaétan Roussel
Les gens qui doutent La graine d’ananar

Encore un p’tit bouquin sorti d’une boîte à livres
Le château de ma mère Le vieil homme et la mer
La vie mode d’emploi Que ma joie demeure


Ah ! Monsieur le bourreau
J’espère qu’en me lisant
Vous avez avalé votre chapeau