La mer, la mer, toujours recommencée. Paul Valéry (Le cimetière marin) L’amour, la mort toujours entremêlées, J’ai lu cent fois le cimetière marin Je n’aurais jamais imaginé que tu y reposerais un jour Bien avant moi de sept ans ton aîné Sous un pin, toi aussi, à deux pas de la mer, Mais tes focs sont ici des géants Portant gaz, pétrole ou conteneurs. Golfe de Fos et non de Sète Où Valéry situa son poème En surplomb de ce toit tranquille Et du « cimetière des pauvres » où bulle Brassens l’humble troubadour de la Supplique Mais brisons-là avec ces morts célèbres Toi ma fraîcheur mon âme universelle Sur mes lèvres et mon livre* Toi qui cèles nos amours post mortem Dans le secret des mers Éclaboussées par l’écume de mes humbles vers Poèmes à ma morte L’Harmattan 2017

