Si la poésie te parle un instant tu ne sais plus qui tu es
la poésie de l’instant c’est son présent
pur don offrande aux frères humains et aux sœurs lustrales
La poésie se tait aussi mais ne renonce pas
le regard embrassant un arbre suivant un insecte un oiseau
et si les mots se présentent il ne faut pas les manquer
La poésie ne sait pas ce qu’elle va découvrir dans sa quête inlassable
c’est le chemin qui n’existe qu’en le faisant
c’est cette ligne qui sans ses lecteurs s’enfonce dans le néant
La poésie naît d’un manque de l’existence
et meurt de la prétention de l’avoir aboli
dans une œuvre vouée aux honneurs
La poésie si elle n’est pas une expérience de vie et de pensée
sans cesse remise à zéro
n’est que la mer morte où agonise le soi-disant faiseur de poésie

texte Jacqueline Saint Jean
page composée sur papier kraft
format 14x10cm
Dorio
19/05/2017