Quand je perds le fil je relis l’Odyssée Cette nuit le grand récit d’Homère Évoque les feuilles de l’automne Jonchant un carré de jardin Dont je fais un lit Je m’endors et j’entends les paroles ailées De mon aimée en allée Dans les brumes de la mort - Ni chair ni ossements…Je flotte envolée… Je n’entends pas la suite de ce récit infernal Mais retrouvant mon corps et mes esprits Je nous vois tous deux à Giverny Où nous joignîmes nos lèvres Devant l’étang aux nymphéas Nos rêves mystérieux Brillants à travers les larmes* *Baudelaire L’invitation au voyage
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MARELLE
Marelle il suffit d’un mot
Pour ébranler le sens d’un monde
À tue-tête et à cloche-pied
Terre ciel enfer paradis
Et c’est pour de rire pardi !
Grenouille « Si la pluie te mouille »*
Rainette sur un nénuphar
À Giverny c’est nymphéa
Nymphes hermosas y feas
Une fée verte en style nouille
Mais dans le gosier de Verlaine
Ça fait violon des sanglots longs
Le mal au cœur le vague à l’âme
Vague divague sur la page
Coup de billard du vieux pillard
Des lavandières littéraires
De la lavande qui embaume
Le fouillis des mots d’un poème
Qui sous prétexte de marelle
Pour ébranler le sens du monde
S’est perdu dans le labyrinthe
Dont nul ne sort vivant ni mort
*Si la pluie te mouille mon amour nouveau (Anne Sylvestre)