Les mots venus de toute part
Je leur laisse passer leur chemin
Ou bien je les place
en chambre de décontamination
En attendant le retour de leur réelle présence
Silence sur la page
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Les mots venus de toute part
Je leur laisse passer leur chemin
Ou bien je les place
en chambre de décontamination
En attendant le retour de leur réelle présence
Silence sur la page
pour Alice
.
Il neige sur la page
Sur ton livre d’enfant
Il neige des milliards
d’années-lumière créés
par l’explosion d’une
supernova
.
La neige ce n’est pas de la neige
C’est le crin blanc d’une brebis
accroché à l’étoile du berger
et qui luit dans l’obscurité
.
Mon histoire est finie
Tu peux boire l’eau fraîche
que je t’ai préparée
Et me poser toutes les questions
sans réponses
dont tu as le secret
.
Martigues 23 avril 2025
Une dernière page à noircir sur ce carnet plein comme un œuf
Mais réflexion faite je vais la laisser quasi vierge
En espérant que mes bonnes lectrices profitent ainsi du bel aujourd’hui
Martigues 4 février 2025

jj dorio hypnographies ce bel aujourd’hui 04/02/2025
La poésie n’est pas morte. Simplement sa place dans la culture est devenu marginale.
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Poésie mode d’emploi
Dix-huit ans d’obsession
Un texte chaque jour
Apparaître verbal
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Un texte papillon
Comme un battement d’ailes
Pollinisant l’esprit
De l’Autre qui est en nous
Des autres qui le lisent
Dix-huit ans d’illusions
Et de belle utopie
RIEN N'ÉTAIT ÉCRIT
Travail au long cours
JJ Dorio
Nommer le monde qui nous entoure
Mots à mots qui viennent à la queue leu leu
Page à page où naissent des orages
Sur des volcans devenus vieux
Nommer mélancoliquement la vie devant soi
Pour lire après coup ce qu’on ne savait pas qu’on allait pondre
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première page écrite à propos des clochers de Martinville par l’enfant Marcel anticipant le futur écrivain
Je ne repensai jamais à cette page, mais à ce moment-là, quand, au coin du siège où le cocher du docteur plaçait habituellement dans un panier les volailles qu’il avait achetées au marché de Martinville, j’eus fini de l’écrire, je me trouvai si heureux, je sentais qu’elle m’avait si parfaitement débarrassé de ces clochers et de ce qu’ils cachaient derrière eux, que comme si j’avais été moi-même une poule et si je venais de pondre un œuf, je me mis à chanter à tue-tête.
Marcel Proust Du côté de chez Swann