Sabres cachés dans les sables du Sahara Ah ! ça ira ah ! ça aura l’air d’un désert sans palmeraies pour prendre date J’ai reçu jadis une carte postale de Ghardaïa Sans un mot Avec juste la trace d’un doigt passé sur la terre ocre Et une signature Dalhia Je l’avais connue ailleurs Sous un manguier des Amériques Où les fruits sauvages laissaient des fils entre nos dents Dalhia ton nom n’en finit pas de hanter cette fable offerte Aux amoureux des lettres que l’on se remémore Mais que l’on a définitivement perdues
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LE TEMPS PASSE ET REPASSE
Le temps passe et repasse Comme la pointe aiguille V5 hi-tecpoint Sur mon carnet Le temps passe et repasse Comme les motifs sur le sable D’un jardin Zen Les gens d’Hokusai sous l’averse Les spectateurs du Festival montant en foule Au palais des Papes Le temps passe et repasse Comme les mariages dans les fermes du Lauragais Comme l’enterrement de ma Dulcinée Les nymphéas sur les toiles de Claude Monnet Le temps passe et repasse Comme le sable du Sahara Dans le tableau d’un artiste marocain Que je tourne et retourne Dans ma bibliothèque En dérangement perpétuel Le temps passe repasse Le temps passé Une barque qui chavire La nuit engloutie

1789 PAS SUR LE SABLE DES CORRESPONDANCES
Je suis assis sur un tronc échoué, j’ai compté 1789 pas dans le sable pour y accéder. Ce sera, le temps de mon écriture, l’arbre de la Révolution.
4 bateaux à l’ancre, un autre là-bas dans la darse du trafic, dont l’on décharge je ne sais quel or noir.
Jérôme Bosch aurait pu le faire figurer dans la partie bitumeuse de son Enfer.
Les planches à voile comme des flèches sillonnent la surface des eaux.
J’imagine que le sable que je fais couler entre mes doigts est celui du Sahara. Comme celui coloré de cet immense sablier avec des parties calligraphiées, que j’ai acquis dernièrement grâce à une amie galeriste.
1789 pas, comme autant de notes comptées par Phil Glass pour son Einstein on the beach – c’est le cas de l’écrire.
1789 pas, maintenant, à faire en sens inverse. Sans compter.
L’exercice se termine. On ne commande aux correspondances qui nous envahissent, en ces moments particuliers, qu’en leur obéissant.
(Petit carnet des bords de mer)
