LES TERCETS D’UNE NUIT

Les tercets d’une nuit

Ombres démesurées

Que le stylo écrit

.

Les tercets d’une nuit

Fouillis d’ images et de mots

Qui cavalent sans bruit

.

Ou qui sont en attente

Un stylo noir figé

Entre les doigts d’une main

.

Les tercets éclatés

Vociférés ou tus

Par une voix sans personne

.

Tu te souviens

Des livres anciens

Sur le duende

.

De la terre bleue

Comme un orange

Et de nos vers partagés

.

Uniques et sans appel

Multiples dans la nuit

Portés de trois en trois

.

Trois p’tits chats

Chats chats

Chapeau d’paille

.

Etc

TERCETS DE LA VINGT-CINQUIÈME HEURE





Lecteur bénévole

Casse la glace en toi

Et jette-toi au feu !





Tu n’écris plus que des poèmes de nuit

Tu n’écris plus que des poèmes

Tu n’écris plus





Les poèmes en prose

La prose du monde

Le monde des assassins de la poésie





Tous les poètes ont affaire avec le mal

Mais un seul a osé envoyer ses fleurs

À son éditeur





Un poème ça se calcule ou non

C’est un moment où l’on bascule

dans l’illusion





Une pure illusion

qui se réalise

ou non





J’ai dérivé sans dérêver

En essayant de ne pas trop obscurcir

Mon propos





C’est la vingt-cinquième heure

Je finis là ma veille

Je range mon papier





dimanche 13/09/2020

de zéro à une heure du matin