IL EST INTERDIT D’INTERDIRE
Fougère de mai Fou j’erre
Dans les signes d’une nuit
Toujours amoureuse du Grand Mai
La marquise de la Révolution
N’est toujours pas sortie
A las cinco de la tarde
Elle a négligé l’invitation
De l’architecte du cimetière marin
« La Honte est un grand sujet »
signé P.V.
Pavés Pas vrai ?
Pour la première fois de leur histoire
Les plages sont interdites
À nos pas à nos pieds
Alexandrins ou décasyllabiques
Sous peine de pévés
Idem pour les bois et les prés
Où il est interdit de promener
Dans la verte campagne
où je suis né
Mais tout n’est pas perdu
Dit en off Godard
le plus zinzin des Suisses prochinois
qui ne croit pas au Corona
Il y a toujours moyen
D’inventer une autre police
Que la covid 19
Une police collective
D’individus errants
Libérés du Cogito
Et toujours en mouvement
Il y a des poètes partout
Dans les fougères et les vignes
Des marges et des clandestins
Clandestino clandestino

9h35
prémices des grappes de raisin
et vue sur le rosier
et l’olivier
ceux qui « s’abandonnent saisis à l’essence de toutes choses »
Aimé Césaire
Au passage le bonjour de Paul Valéry (que j’aime tant) et d’une abeille qui me piqua au ventre devant sa tombe au siècle dernier…
Sète comme sept quand on s’accroche aux branches (vieille puisque c’est de notre âge…)
Je t’embrasse
Michel L
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« Abeille qui me piqua au ventre »
« Un songe de dentelle »
selon un sonnet rare
de Paul Valéry dont le titre est
« L’Abeille »
Et avec toi Michel
c’est un compagnonnage
issu des années 68++++
de « pièces empruntées »
comme écrivait Montaigne
de ces abeilles faisant leur miel
de fleurs pour en faire
« un ouvrage tout sien »
et tout autre
dès qu’un lecteur ami
s’en empare
JJ
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