Rien de facile, et pourtant écrit dans ce paysage sans limites,la plage, avec l'aide de la rumeur de la mer et le cri des enfants,ivres de liberté.Si une hirondelle de mer, une sterne au vol étourdi, passe et semêle à la polyphonie, à ciel ouvert, c'est un moment heureux,avec ce monde-là qui se révèle à qui veut bien l'écouter.Naturellement, il faut pour en jouir, avoir dit Non, résolument, aux pratiques que l'on voit proliférer autour de soi :mots croisés, mot fléchés, et des plus grands maux, cette cap-tation, l'œil rivé, un doigtglissant sur le portable, l'insupportable, comme l'avait baptisé à son apparition, mon ami ethnologue.Cependant, lire "poètes et prosateurs", comme on disait jadis,mais à petites doses, et en levant les yeux, ajoute au plaisir, et peut aussi le contrarier quelque peu...Rien de facile, mais en attendant, nager insolemment, et oubliernos infinis...