La nuit blanche est noire cette nuit d’équinoxe et de marins disparus
Nuit noire, noche oscura, b perdu, béances grises.
La nuit noire est blanche cette nuit où le maître de cérémonie gracie le taureau de Niaux.
Nuit noire qui passe ses chemins de la bouche jusqu’au fondement, qui charbonne les écorces géométriques et l’architecture pariétale.
Nuit noire que l’on boit dans la vigne bleutée et l’ivresse de l’arche.
Nuit noire où l’on puise dans le livre des mille recettes broyées dans le mortier, avec le maïs de toutes les couleurs et ses chansons de pilon.
La nuit noire est un cantique athée.
La nuit noire scande ses encres et ses défis dans les masques amazoniens des cochons divins.
Nuit noire qui aime la castagne, le brou de noix et les brouches de nos campagnes.
La nuit noire est blanche cette nuit, dans les poteries brisées de l’été, dans les pagnes et les boues où s’accouple le monde avec le fleuve Amour et ses poèmes insensés.
