La Nuit blanche c’est comme une poussière qui achève bien les stylos
La Nuit blanche c’est comme un visage en deuil de noir et de blanc
La Nuit blanche c’est le petit veau étoilé qui perce la poche sanglante de sa mère
La Nuit blanche c’est l’énergie qui oscille entre brillance et matité
La Nuit blanche c’est le révolver d’acacia
La Nuit blanche c’est le bonheur du silence tiré à quatre épingles
La Nuit blanche c’est l’œuf cosmique qui sort de la lagune de Tenochtitlán
La Nuit blanche c’est le lin et le lien de tous les travailleurs de la vingt-cinquième heure
La Nuit blanche se promène sur le dos des yacks noirs
La Nuit blanche jette son voile et ses graviers volcaniques
La Nuit blanche c’est le sel et le lait et l’hésitation du stylo sur la page de craie et de cendres

dorio 30/08/2020