– Toi qui écris cette série de dialogues intérieurs, connais-tu « Dialogues Typographiques » ?
– Tout juste. Je viens de les relire.
– L’auteur a imaginé dans le coin à gauche et en haut de la page…une foule immobile
qui regarde et qui se tait.
– Oui et il a situé la scène…sur les bords de la Seine.
– Une nuit d’encre filant la métaphore coule sous les ponts.
– « Sous les ponts de Paris coule… la merde » chantait Béranger (François) dans une très longue
chanson prolongeant l’enragement de Mai 68 et baptisée par antiphrase « Paris Lumière ».
– Un chant tendre et pathétique qui me tire la nuit hors du sommeil. La foule qui entendait le bruit des sabots de fiacre sur les quais a disparu.
– Ai-je bien payé ma dette à tous ces flots d’hommes et de femmes se demande en bouclant sa page ce poète toujours en mouvement qui signait du nom énigmatique de Jean Tardieu.
Dialogues intérieurs IX