En définitive ce n’est pas la poésie qui doit être libre, c’est le poète. Robert Desnos État de veille (1943) Aller selon Agir comme si le vin n’était pas tiré une fois pour toutes Comme si l’expérience d’écrire un poème par jour (la nuit de préférence et vaille que vaille) Valait le coup d’être poursuivie La plume cherchant ses mots d’images Les yeux fermés sur la traversée des songes Et ses récits à l’eau de vie Faire des couplets d’aile ivrez-nous Qui font tendre l’oreille Aux enfants et aux raffinés Comme aux voyageurs de la carte du tendre Qui resteront toute la nuit en état de veille