L’inflexion des voix chères qui se sont tues Paul Verlaine Je ne savais pas avant de les écrire Que ces vers étaient faits pour ta voix Douce tendre mais dont les inflexions Ont - cent fois hélas - disparues Je lis ailleurs le rappel des croyances Qui transfèrent nos morts dans un arbre Une petite pierre Un oiseau Un lézard Les mythes nous disent comment les libérer Mais si ici j’en faisais le rappel L’enchantement serait brisé Je ne savais pas avant de l’écrire Que cette page aurait ce goût d’inachevé