FLEURS D’UNE ANTHOLOGIE ABSENTES DE TOUT BOUQUET MÉDIATIQUE

Je puise dans une anthologie de « poètes d’aujourd’hui »  C’était il y a cinq ans Alors que les livres de poésie sont pratiquement effacés de tout l’empire médiatique il y avait une palanquée de nos chers « poètes » (pas loin de cent) La plupart des poèmes étaient inédits Ils provenaient d’une demande pour le fameux « printemps des poètes » Je vous fais grâce du thème Quant aux poèmes voilà cinq extraits

Alors j’ai parlé à Pierre de Ronsard Je lui ai montré mes poèmes ça ne l’a pas convaincu Je lui ai lancé quand même au culot Est-ce que tu apprendras un ou deux de mes poèmes par cœur ? J’en connais tant des tiens

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Un poème qui remplit leur bouche qui illumine qui se mêle au vombrissement de la foule

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Ils vont à pied dans mon poème Ils marchent comme des lycéens Peut-être ils se tiennent par la main

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Le poème est un tombeau Pour ceux qui se sont aimés Le poème est une porte en bois noueux Où ceux qui s’aiment viennent frapper Quand ils ne retrouvent plus de sens À la réalité brutale des silences et des adieux

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Tu Fu est comme tout le monde par sa vie Comme personne par ses poèmes

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Pour le nom des auteurs aller sur commentaire

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C’est aussi
ailleurs

« En Arles
Où sont les Alyscamps »


À Montmartre
le soir

Dans la demi-brume
A Londres

Ici


Sur les pages
d’une anthologie
personnelle

Où l’on prend garde
de ne pas succomber
à la douceur des choses 1



1 Paul-Jean Toulet


Martigues dimanche 17 mars 2024

ICI AUSSI

Le jour point sur la ligne de pin avec des nuages d’ouate qui se baladent là-bas à l’horizon de mon texte

De grandes sautes de vent et d’idées qui passent et qui repassent

Livres des courants d’air et des feuilles d’herbes

De ma lucarne ce ne sont pas ardoises du toit que j’entrevois

Mais patience du cœur et amis envolés


Et- peut-être est-ce le ciel de ma fenêtre? - ce que jadis on appelait douceur

POÈME NOUVELET

Une fois de plus je vais écrire poèmes
Fatiguer les pages d’un carnet nouvelet
Me remémorer les vers dits « d’anthologie »
Et puiser chez mes frères et sœurs d’aujourd’hui
Poèteris Poètereaux Poétisses par centaines
Mais tous sans nom connu comme anonymes


Oubliez s’il vous plaît cette entrée ridicule
Oubliez vos animaux malades de la peste
de la littérature consommée sur tablette

Et que nul n’entre ici s’il ne met pas lui-même
la main, à ses exercices d’exorcismes 1

1 Henri Michaux

https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi

Dans un monde régi par la logique du marché, où l’individu doit être rentable ou périr, la poésie n’a pas de prix : innocente, dérangeante, pauvre et sans valeur marchande, elle est toujours l’humaine mesure, au carrefour des rêves et des réalités, un cami compartit,« un chemin partagé », qui relie maille après maille ses lecteurs dispersés, joie et douleur mêlées dans un simple poème, qui ne fait que passer…