AUF MEINEN LIEBEN GOTT

MAINTENANT J’ÉCOUTE LA CANTATE BWV 188 c’est l’air chanté par un ténor sous le titre Ich habe meine Zuversicht : J’ai pleuré ma confiance…On l’entendit pour la première fois en 1728, le 21° dimanche après la Trinité.  (La Trinité se passe Malbrough ne revient pas) De l’enfant lançant ses dés à Éphèse nous avons sauté sur les notes d’une partition composée à Leipzig. Le Temps est un enfant qui joue Jean Sébastien Bach jusqu’au choral final : Auf meinen lieben Gott. En ce temps là pour exercer son métier de cantor il fallait proclamer son amour de Dieu. En ce temps là, c’était un autre temps, il ne passait pas du tout comme le temps d’aujourd’hui : lundi 18 septembre 2023, temps gris s’amusant à anticiper l’automne, les goélands par grappes ou isolés, passent d’ouest en est, poussés par le vent, les ailes déployées ils font des figures de style que je suis, tant bien que mal, à la jumelle. avant de reprendre ma prosopopée.

CANTATE DE NOËL ET SAINTE VICTOIRE TRANSFIGURÉES

MATIN DE NOËL dimanche 25 décembre 2022 Je « promène » sur les hauteurs du plateau de Castillon, ville de Port de Bouc, surplombant vers l’ouest le golfe de Fos sur Mer. Je m’arrête sous un pin d’Alep, en bordure d’une vieille vigne et grâce à la magie des écoutes en podcast et de mes oreilles devenues magiques (prothèses auditives qui permettent une « connectivité Bluetooth à mon smartphone » sic), je commence l’écoute de la cantate BWV 63, composée par le divin Bach et jouée à Leipzig, le jour de Noël 1723. Je me dis alors que ce que Jean Sébastien n’avait pas prévu, c’est qu’un quidam écouterait ainsi sa cantate écrite pour des paroissiens enthousiastes, 299 ans après sa création, seul, devant un paysage maritime et industriel, mêlant la forme d’une baie méditerranéenne, ses bateaux coloriés chargés de matières inflammables, ses usines à cheminées noires et ses grues dressées comme des girafes. Après le premier mouvement, Christen, ätzet diesen Tag, (Chrétiens, gravez ce jour), trompettes et timbales avec chœur flamboyant, je reprends la marche, contournant les vignes et remontant vers la direction opposée. Et là, soudain, à l’est au-delà de l’étang de Berre, c’est le choc que je m’empresse, la première émotion passée, de transcrire ainsi sur mon petit écran : ce dimanche de Noël 2022, autour de midi, j’ai vu la Sainte Victoire comme Cézanne ne l’a jamais représentée Un nuage blanc couvrait son flanc sud la faisant ressembler à une estampe du Mont Fuji.

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UN PEU DE PAIX S’IL VOUS PLAÎT

UN PEU DE PAIX S’IL VOUS PLAÎT

Un peu de paix s’il vous plaît pour l’enfant des cheminées et l’hirondelle des musiques aléatoires pour les lucioles du paradis perdu et l’alphabet du cornet à dés

Un peu de paix s’il vous plaît sans fureur et sans revolver et sans bouquets d’immortelles dans le bec des corbeaux envahissant les toiles du Douanier Rousseau

Un peu de paix s’il vous plaît pour ces rares instants de fraternité sur les champs de l’Utopie et les empreintes du musicien qui suit la partition pour violoncelle BWV 1007…les yeux fermés !