LE VIN PROFOND

Que la coupe soit d’or si le vin est pur 
afin de le porter noblement
Norge

Des voix qui se mangent entre elles disait l’auteur du vin profond en des poèmes célébrant la musique du verbe
Je les relis ce soir les scande les remurmure
Je les récris passant ma nuit à faire chanter ce vin issu d’un livre chaleureux
et que l’on fait mousser dans le geste répété d’une coupe divine portée à nos lèvres...jusqu'aux aurores

RÉELLES PRÉSENCES





Page dernière d’un carnet fait de Réelles présences*

Chaque texte sous forme de poèmes se déployant

sur l’espace d’une page 17×12 cm





La couverture est ornée de dessins de papillons et de colibris

reproduisant illuminés d’or et d’argent

les motifs d’une artiste hippie des années 60

Laurel Burch  qui vivait à San Francisco  serait étonnée que son nom perdure

60 ans après associé à ses farfalle et mariposas





Paradoxe des gestes gratuits brodés sur des supports divers

Présents (cadeaux) que l’on offrait volontiers

à la première étrangère rencontrée dans la rue

Comme le don d’un bouquet





Ainsi se clôt cette page dernière

de nos arts premiers





* un livre de George Steiner





Je me souviens d’avoir donné et reçu ses petites traces écrites ou dessinées

à Greenwich Village dans les années 70