RIEN N’ÉTAIT ÉCRIT

Les choses de la langue

Or des signes fleuris

Un monument de mots

De morceaux ajointés

Ou qui se désassemblent

On arrive peu ou prou

Au but à l’épilogue

Au bout de ce chemin

Fragile et incertain

C’est le temps des adieux

D’une vie singulière

Où rien n’était écrit

MORCEAUX VENUS D’ON NE SAIT OÙ





Ce sont morceaux qu’ici l’on donne,

Pièces et fragments,

Poèmes ou bagatelles.

D’où viennent-ils ? Qui les écrivit ?

C’est selon

Tout au long d’une vie

Qui change

Se délitant ou se renforçant

Par les épreuves.





C’est un peu d’eau : sucrée, salée, plate,

Pour la palette qui marie bleu et rose

Pour les fleurs d’encre

Blanc sur noir.





Un peu d’air :

Inspiration, expiration,

Imagination créatrice.





Un peu de feu :

Pour la danse,

La mouvance et le cœur,

L’oiseau phénix.





Beaucoup de terre :

Coups de pouce qui nous façonnent

Et dernière glaise qui nous boira.





Et pour le reste, on amasse, on découpe,

On casse et l’on recoud

Ces morceaux venus

D’on ne sait où.